Réduire les déchets : vraiment nécessaire ?


Nos poubelles sont magiques ! Une nuit par semaine, elles font disparaître l’ensemble des déchets que nous produisons. On consomme, on jette dans un bac. On trie parfois, car nos déchets redeviendront des matières premières. Puis on sort les poubelles, et des Elfes bienfaisants les vident afin que nos ordures soient sans doute nettoyées, réutilisées, valorisées…

Vous l’avez compris, tout ceci est une fable à laquelle nous n’avons même pas besoin de penser tant le devenir des rebuts de notre société de consommation est soustrait à notre attention.

Et si on prenait deux minutes pour se demander ce qui se déroule au pays des Elfes :

Trois chiffres d’abord :



Quand on jette un coup d’œil de l’autre côté du décor, on se rend compte que cette question des déchets n’est pas jolie jolie, et quand on creuse encore un peu, on découvre qu’elle remet en question l’ensemble de notre société d’hyper consommation. C’est peut-être pour cela que cette société s’obstine à repeindre en vert tous les produits qu’elle veut vous faire acheter.



Cette multitude de symboles signifie : « dormez tranquilles, on s’occupe de tout. Vous pouvez continuer d’acheter des produits suremballés, il n’y aura pas d’impact sur l’environnement »

La réalité, c’est que 1/3 de nos déchets sont stockés dans des décharges et donc légués à nos enfants, ¼ sont brûlés (ce qui est gentiment appelé la valorisation de nos déchets) et seulement 19% est recyclé. (FranceTV) La cerise sur le gâteau, ce sont les déchets envoyés dans les pays pauvres, c’est cadeau.

Bon, vous le voyez, le pays des Elfes détritivores n’est pas si rose. On s’excuse de vous avoir péter le moral, mais c’est un mal nécessaire. En effet, comment peut on avoir envie de changer sa façon de consommer si on ne connaît pas l’enjeu ? Se balader avec ses sacs à vrac, proposer ses boîtes aux commerçants, fabriquer soi-même, consommer moins, démarrer un compost… Pourquoi tout changer si tout va bien ? Cette question est valable pour toutes les questions environnementales : la prise de conscience précède l’action. Et croyez-en l’expérience de nombre de nos adhérents qui se sont lancés : ça fait du bien de s’y mettre, même si on n’apporte au début que de petits changements, on est fier de chacune de nos évolutions, on partage nos astuces avec les autres, et on sait pourquoi on le fait.

Alors, vous aussi, joignez-vous à ce grand mouvement de mutation initié par en bas. Plus on sera nombreux à reprendre le contrôle, et plus les décideurs et les entrepreneurs devront réellement changer de logique.

Lancez-vous ! On est là pour vous aider.


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